Frédéric BASTIAT (France, (801-1850)
Né à Bayonne le 30 juin 1801, il fut orphelin dès l’âge de neuf ans. D’abord exploitant agricole, il devient, après la révolution de 1830, juge de paix à Mugron, à 16 kilomètres de Saint-Sever dans le pays de Chalosse, où il avait passé sa jeunesse.
En 1844 un de ses articles sur les tarifs est publié par le Journal des économistes. Désormais il est reconnu comme un polémiste redoutable. En six années il publiera sept volumes d’essais sur les principes du libre-échange et du droit.
En 1848 il est élu représentant des Landes, d’abord à l’Assemblée Constituante et puis à l’Assemblée législative.
Avant même d’avoir terminé son traité sur les Harmonies économiques, il meurt le 24 décembre 1850 à l’âge de quarante-neuf ans, victime de la tuberculose.
Frédéric BASTIAT était déjà acquis aux idées libérales, en politique comme en économique, quand il était encore étudiant. Il fut un libre-échangiste convaincu, il appuya la campagne anti-protectionniste de COBDEN (école de Manchester), comme David RICARDO. Cette campagne aboutit à l’abolition des lois prohibant l’importation de blé en Angleterre en 1856. Son texte anti-protectionniste le plus fameux, le plus connu concerne sa « Pétition des marchands de chandelle ».
Il est surtout connu pour avoir repris sous une forme claire et élégante les grands principes des théories classiques. Il se distingue toutefois par quelques originalités : l’importance qu’il accorde aux services et sa conviction qu’il existe des rendements croissants dans l’agriculture et dans l’industrie.
C’est donc un libéral optimiste, contrairement par exemple à Ricardo. Pour lui, plus l’État intervient pour assurer des avantages particuliers à, certaines catégories de citoyens, plus il devient avantageux pour un nombre croissant d’individus de consacrer une part grandissante de leurs ressources et de leur énergie à s’organiser de façon à utiliser le pouvoir de contrainte de la puissance publique au profit de la promotion, de leurs intérêts corporatifs.
L’extension du rôle de l’État dévalorise les solutions contractuelles et génère une économie dans laquelle plus l’État intervient, plus on lui demande d’intervenir. Par exemple, il avait, avec prescience, défini ce que deviendrait l’assurance sociale à guichets ouverts.
On retrouvera ses idées chez les libéraux de la fin du XXème siècle.
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