Environnement

En première approche, on se heurte au problème de la valorisation des biens environnementaux. N’appartenant à aucun marché, ils n’ont pas fait l’objet d’une évaluation. On peut toutefois distinguer deux grandes voies dans la recherche de leur valorisation :

    – 1/ On distingue trois méthodes indirectes:

    – Les dépenses induites : La valorisation d’un bien environnemental est effectuée  sur  la base  des dépenses faites par  les  consommateurs pour se protéger des effets négatifs qui en sont issus.

    – les prix hédoniques : s’appliquent, par exemple, dans le domaine de l’immobilier, où l’on va comparer l’écart entre les prix de deux biens identiques. Cet écart mesurera la valeur de l’apport environnemental.

    – La complémentarité faible : l’achat de biens complémentaires à un type d’environnement peut  aider  à sa  valorisation, positive ou négative. (Ex : chaussures de montagne, véhicule tout terrain).

         – 2/ La méthode directe:

    On parle  » d’évaluation contingente » : On élabore un questionnaire sur tout ce que la population serait prête à payer pour éviter la détérioration du bien : on ne pense plus à évaluer monétairement les biens environnementaux.

 A la limite, on tend vers l’évaluation d’un PIB Vert : on valorise la volonté de transmettre le patrimoine naturel aux générations futures. Comme il existe un caractère irréversible dans les décisions environnementales, on procède à une analyse coûts-avantages.

On se trouve en fait en présence de quatre thèses:

Le découplage :
  Il n’y aurait aucune relation significative entre croissance et protection de l’environnement : il n’y aurait pas « couplage ». Cela dépend en fait du type de pollution analysée. Les dioxydes et hydrocarbures sont en augmentation, alors que la pollution de l’eau a diminué depuis les années 1970.

La complémentarité :
  Plus la croissance est forte, plus on peut protéger l’environnement. L’investissement peut amener des techniques moins polluantes.
    Mais en fait, l’industrie du papier, le tourisme et l’urbanisation sont très polluants, et on peut poser la question du conflit entre croissance et environnement.

Le conflit :
  Il y aurait une irrémédiable antinomie entre la croissance et l’environnement, car la protection environnementale est exclue du catalogue des objectifs économiques.

L’intégration :
  La politique de croissance pourrait dépasser l’objectif d’augmentation du PIB, et prendre en compte la dimension qualitative du respect de l’environnement (Rapport du conseil d’experts 1990/91 et article 2 du traité de Maastricht). Ne faut-il pas penser un changement radical dans la politique européenne de l’environnement?

Quoiqu’il en soit, on espère qu’il peut y avoir accord entre l’économie et l’écologie, car :

– La croissance ne peut être poursuivie sans prendre en compte les pollutions et dégradations, car elle est inscrite dans le cadre d’un « développement durable ».

– On constate que plusieurs instruments de politique économique peuvent être employés : politique d’investissement, gestion administrative et règlementation, permis, information…

– Au départ d’une situation de dégradation, il y a un manque d’information, de l’indifférence et une faible recherche. Les choix existants sont donc la règlementation, la taxation directe, la taxation indirecte, l’information, l’investissement dans la R.D.  et l’action volontaire.





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