Nouvelle économie

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), combinées à une nouvelle phase d’internationalisation, sont à l’origine d’une profonde mutation. Tout d’abord, une série de changements structurels conduit à attibuer un rôle plus important à l’information et à la connaissance, tout en sachant que les incertitudes auxquelles sont confrontés les agents sont, elles, plus présentes. On assiste ensuite à une diffusion extrêmement rapide des NTIC, sans pour cela que l’on ressente d’effets très stimulants sur la productivité (paradoxe de Solow, 1987). Une étude de Dale Jorgenson et Kevin Stiro montre que les ordinateurs se sont simplement substitués à d’autres facteurs de production, et plus particulièrement à d’autres formes de capitaux.

Certes, une phase d’adaptation des entreprises face aux nouvelles difficultés organisationnelles est-elle compréhensible, mais ont constate un climat d’incertitude sur "l’issue du processus d’apprentissage en cours" (P.Petit). Actuellement, on peut avancer (J.Gordon, 1999), que les inventions de la fin du XIXe siècle et du début du XXe sont à l’origine d’une amélioration de la productivité, pour l’ensemble de l’économie, plus forte que celle que l’on peut constater aujourd’hui avec la combinaison de l’electronique et de l’internet. Il est donc un peu tôt pour parler de troisième révolution industrielle, même si personne ne doute qu’elle soit en marche.

De façon parallèle, l’internationalisation des économies amène un nombre croissant d’entreprises à situer leurs stratégies sur un plan international, et donc à profiter de la réduction des coûts de transport et des premiers gains de productivité liés aux NTIC (qui demandent un développement et une logistique coûteux dans un premier temps). La difficulté rencontrée dans la mesure des gains de productivité s’explique par le fait que nombre de transactions et d’échanges s’appuient sur des éléments immatériels, qui ne s’inscrivent pas dans les flux qu’enregistre la balance des paiements. On retrouve la même difficulté d’évaluation du phénomène d’ouverture et d’internationalisation, car la plupart des "nouvelles formes de transactions et de relations " appartiennent au domaine de l’immatériel, non tangible et difficile à appréhender. On sait toutefois que la part des dépenses en recherche et développement (actifs incorporels) dans le PIB américain des sociétés non financières a plus que doublé depuis les années soixante, ce qui a permis d’accroître rapidement la valeur boursière des entreprises. (le Dow Jones passe de 930 en 1981 à 9300 au début 1999).

Enfin, la tendance à la tertiarisation de l’économie est très nette, surtout dans sa composante "expansion des services aux entreprises". On assiste au développement d’emplois tertiaires marchands hautement qualifiés, ce qui contraste avec les trente glorieuses où, au contraire, ce sont les emplois peu qualifiés qui étaient davantage sollicités. Cette croissance du capital humain, qui s’explique aussi par la prolongation de la scolarité et l’augmentation du taux d’activité féminine, est sans doute un des principaux facteurs de l’évolution de la structure des qualifications au sein de la nouvelle économie.





Accueil Economie2000
Ce contenu a été publié dans Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *