L’inflation

Economie2000

    L’inflation est une hausse durable du niveau général des prix. Certains prix augmentent davantage que d’autres : on constate alors une modification des prix relatifs.

L’inflation  » galopante « , dont on ne maîtrise plus la progression, peut évoluer vers une hyper-inflation (Allemagne des années 1922-1923).

    Lorsque de surcroît, l’inflation s’accompagne d’une stagnation de la production et généralement d’une augmentation du chômage, on parle de stagflation. (années 1970). Ce type d’inflation est généralement lié aux modalités du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profit, ainsi qu’aux mécanismes particuliers de financement de l’économie (économie d’endettement).

En France, l’inflation s’accélère avec le choc pétrolier de 1973, et culmine en 1974 avec une hausse des prix à la consommation de 13,7 %. Après une baisse momentanée, la taux d’inflation reprend à l’occasion du second choc pétrolier de 1979/80, auquel s’ajoute la hausse du dollar.

     D’un point de vue théorique, l’école monétariste avec Milton Friedman considère que l’inflation est toujours le fruit d’une création monétaire excessive. Cette pensée s’appuie sur la théorie quantitative de la monnaie d’Irving Fisher (1907)  qui énonce le principe suivant :

 » Si la vitesse de circulation de la monnaie est constante et le niveau des transactions stable, une augmentation de la masse monétaire entraîne une hausse des prix  » :

Avec :
M= Masse monétaire
V= vitesse de circulation de M
P= Niveau général des prix
T= Volume des transactions

On obtient :             M.V = P.T

L’analyse des Monétaristes trouve sa limite dans le fait que l’inflation apparaît parfois alors même que l’appareil de production a été capable de satisfaire la demande . Mais une augmentation de la population, par exemple, a pu créer un déséquilibre sur le marché des biens et des services . Cette inflation  » par la demande «  peut alors être jugulée par une augmentation des biens offerts sur le marché.

On explique également l’inflation par l’augmentation des coûts de production. Elle met en cause un ou plusieurs coûts de production. Elle se traduit par une répercussion sur les prix de vente d’une augmentation du prix des matières premières, des salaires ou d’autres coûts. Une hausse du prix du pétrole peut ainsi se répercuter sur l’ensemble de l’économie. En outre, cette inflation est "importée", car liée à l’augmentation des prix des importations.

Mais aux côtés des coûts, on rencontre aussi le profit, et dans ce contexte, les entreprises ont ainsi la possibilité d’augmenter leurs prix afin de maintenir ou d’accroître leurs profits, ce qui influe sur le niveau général des prix. L’inflation paut alors s’analyser comme une spirale "salaires-profits", la hausse des uns ne faisant que compenser celle des autres.

Les conséquences de l’inflation sont multiples : tout d’abord, elle engendre une diminution du pouvoir d’achat de la monnaie, comme si celle-ci se "dépréciait" de façon interne. L’inflation pénalise les détenteurs de revenus fixes, puisque leur pouvoir d’achat diminue. Elle bénéficie aux agents endettés, puisque la valeur réelle de leur dette diminue. Elle provoque ainsi des transferts de pouvoir d’achat entre agents.

Enfin, une inflation plus importante en France qu’ailleurs pénalise les exportations françaises, alors que le prix des importations deviennent moins élevés que les prix des produits intérieurs.

     La désinflation se traduit par une baisse de l’augmentation du niveau général des prix. La politique de rigueur budgétaire des années 1982/83, accompagnée d’un processus de désindexation des salaires sur les prix et d’un affaiblissement de la représentativité des salariés (chômage) ont fait de la désinflation un phénomène massif et durable. Un second élément a été la forte baisse des prix des matières premières importées à partir de 1985 ("contre-choc pétrolier"). De plus, dans le cas de la France des années 85-95, qui a appliqué une stratégie du franc fort et une politique de désinflation compétitive, il s’agissait de réduire le taux de l’inflation à un niveau où il ne nuirait plus, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. .
 

La déflation est la baisse du niveau général des prix : celle des années 1920 est le fruit d’une lutte contre l’inflation, qui se solde par la réduction matérielle des instruments de paiement en circulation et, avec elle, une baisse du pouvoir d’achat. Cette politique de déflation monétaire correspond donc à une volonté de réduction de la masse monétaire .

   

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