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1/ L’épargne:
a) Pour les entreprises, l’épargne
brute représente le profit brut, ou le revenu brut des entrepreneurs,
et/ou leur capacité d’autofinancement. Si l’on prend en compte le
coût d’usage du capital, on obtient le profit net, véritable
revenu des entrepreneurs. En fait, profit net et épargne nette sont
identiques, et participent, avec l’épargne des ménages, à
l’investissement global.
Compte tenu de l’égalité
Keynésienne de l’épargne et de l’investissement, on peut
écrire que l’investissement est la somme de l’épargne des ménages
et de l’épargne des entreprises (c’est-à-dire leur profit).
b) Pour le secteur institutionnel des ménages, qui inclut les entrepreneurs individuels, la notion est plus complexe. La distinction entre dépenses d’investissement et dépenses de biens de consommation est largement conventionnelle.
On distingue:
– L’épargne
non financière des ménages et des entrepreneurs individuels,
qui comprend la formation brute de capital fixe des ménages (logements)
et des entrepreneurs individuels..
– L’épargne
financière, qui constitue la capacité de financement des
ménages et se compose de placements et d’avoirs liquides. Cette
épargne représente 15 à 40% du total de l’épargne
des ménages.
c) Les taux d’épargne des nations :
Ils varient
de façon significative entre les différents pays. Ces écarts
sont liés à des différences dans la structure démographique,
le type de système de retraites ou les comportements de consommation
et d’investissement. On voit apparaître trois groupes distincts :
le Japon connaît des taux très élevés, la France
et l’allemagne des taux intermédiaires, les pays anglo-saxons des
taux plus faibles.
Cependant, sur trois décennies,
on constate une baisse générale du taux d’épargne.
Les politiques de rigueur et de désindexation salariale ont échoué,
et ont juste permis une redistribution de l’épargne nationale entre
les secteurs institutionnels.
2/ L’investissement:
Au sens le
plus large, l’investissement est l’acquisition de biens de production,
c’est le flux qui alimente le stock de capital.
Le stock de
capital est soumis à deux flux contraires:
– D’une part, l’acquisition de biens nouveaux, qui permet d’accroître
le capital : c’est l’investissement brut.
– D’autre part, l’usure, le déclassement et l’obsolescence du capital
antérieur. Pour compenser cela, l’entreprise va mettre de côté
les sommes nécessaires pour financer le remplacement de tout ou
partie de ces équipements. C’est l’amortissement.
L’investissement net est la différence
entre l’investissement brut et l’amortissement.
La comptabilité nationale française
définit l’investissement par la Formation Brute de Capital Fixe.
(FBCF).
A la base de l’accumulation du capital
(le stock de capital), l’investissement permet l’amélioration
des techniques de production et le développement du progrès
technique. Si on analyse son évolution à long terme, on relève
une forte corrélation entre le taux d’investissement et la croissance
économique.
On distingue les investissements matériels
des investissements immatériels, ces derniers ayant vu leur part
passer de 17 à 35 % en vingt ans.
Pour que l’accroissement de la production
soit supérieur à la croissance de la population, il faut
un accroissement de la productivité et des capacités productives.
Mais cette masse d’investissement doit être compatible avec le volume
d’épargne nationale.
On a coutume de différencier :
– L’investissement
de capacité, qui correspond à une augmentation de la capacité
de production.
– L’investissement
de remplacement, qui représente l’acquisition de machines dans le
but de renouveler le capital usé ou obsolète.
– L’investissement
de productivité, qui a pour objet d’accroître l’efficacité
du travail humain.