L’Europe

Le fait de se pencher sur l’Europe implique immédiatement un regard sur le passé :

«L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait» (Robert SCHUMAN – 9 mai 1950).

Des premiers rêves aux premiers pas (1946-1957)

1946 : Winston Churchill, comme Victor Hugo un siècle plus tôt, appelle de ses voeux des «Etats-Unis d’Europe».
1948 : le Congrès de La Haye réunit tous les mouvements européens.
9 mai 1950 : le Ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à l’initiative de Jean Monnet, propose une Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. Le Traité CECA ouvre la voie à la construction européenne et scelle ainsi la réconciliation entre la France et l’Allemagne.
25 mars 1957 : signature du Traité de Rome instituant entre six pays (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas) la Communauté Economique Européenne (CEE ou Marché Commun).

De l’Europe des six à l’Europe des neuf (1958-1972)

1er janvier 1959 : première baisse des droits de douane entre les six pays.
1960 : Création du Fonds Social Européen.
1962 : mise en place de la Politique Agricole Commune.
1966 : «compromis de Luxembourg,» permettant à un Etat de s’opposer à une décision si ses «intérêts fondamentaux» sont en jeu.
1973 : l’Irlande, le Royaume-Uni et le Danemark rejoignent la CEE.

L’Europe à la recherche d’un second souffle (1973-1984)

1974 : les chefs d’État et de Gouvernement des pays membres décident de faire élire les députés européens au suffrage universel direct et de se réunir régulièrement en Conseil européen, pour traiter des affaires communautaires et de la coopération politique.
1975 : Convention de Lomé signée entre la Communauté européenne et quarante six pays en voie de développement.
1975 : création du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
13 mars 1979 : création du Système Monétaire Européen (SME) et de l’ECU.
7-10 juin 1979 : 1ère élection du Parlement européen au suffrage universel direct.
1980-1984 : crise à propos de la contribution du Royaume-Uni au budget européen.
1er janvier 1981 : adhésion de la Grèce.
1985 : publication du Livre Blanc sur «l’achèvement du Marché intérieur».
14 juin 1985 : signature des Accords de Schengen sur la libre circulation des personnes entre la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Un dynamisme qui conduit à l’Union européenne (1986-1999)

1er janvier 1986 : adhésion de l’Espagne et du Portugal.
1er juillet 1987 : entrée en vigueur de l’Acte unique européen modifiant le Traité de Rome et prévoyant la réalisation du Marché intérieur pour le 1er janvier 1993.
9 décembre 1989 : adoption à onze (sans le Royaume-Uni) d’une Charte sociale européenne et déclaration approuvant la réunification de l’Allemagne.
15 décembre 1990 : ouverture des conférences intergouvernementales préparant l’Union Economique et Monétaire (UEM) et l’Union Politique.
21 octobre 1991: accord sur la création de l’Espace Economique Européen (EEE) regroupant en un marché de 380 millions d’habitants, les douze pays de la Communauté européenne et les sept pays (Autriche, Finlande, Islande, Lichtenstein, Norvège, Suède, Suisse) de l’Association Européenne de Libre Echange (AELE).
7 février 1992 : signature, à Maastricht, par les douze Ministres des Affaires étrangères, du Traité, instituant l’Union européenne.
20 septembre 1992 : les Français se prononcent par référendum à 51,04 % des voix pour la ratification du Traité de l’Union européenne, dit Traité de Maastricht.
Novembre 1993 : entrée en vigueur du Traité de Maastricht après ratification par les douze Etats membres.
Mars 1994 : les Douze acceptent l’adhésion de l’Autriche, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède, sous réserve d’avis conforme du Parlement européen et de ratification par les seize pays. Depuis 1987, plusieurs autres pays ont déposé une candidature officielle d’adhésion: la Turquie, Chypre, Malte, la Suisse, puis en avril 1994 la Hongrie et la Pologne.
15 avril 1994 : signature à Marrakech des accords sur le commerce international (GATT)
1er janvier 1995 : la France prend pour six mois la Présidence du Conseil
européen et du Conseil des Ministres de l’Union européenne.
1995 : élargissement de l’Union européenne à quatre nouveaux pays: Autriche,
Finlande, Norvège et Suède.
l996 : Conférence intergouvernementale sur la réforme des institutions
européennes.
1er janvier 1997 : entrée en vigueur de l’Union monétaire.
1/1/1999 : date de mise en circulation de l’ECU, monnaie unique
utilisée par tous les citoyens de l’Union.
    – 01/01/2002 : Introduction des pièces et des billets en Euro.     – 30/06/2002 : Fin de la circulation des monnaies nationales.     – 2003 : Les pièces en Francs ne peuvent plus être échangées.     – 2012 : Les billets non plus.     Entre le scénario du « big-bang » et celui de la transition douce, personne ne savait vraiment comment se déroulerait cette mutation de plusieurs monnaies en une seule… On sait désormais que le passage s’est effectué en douceur, et le coût élevé de la construction européenne sur les trente dernières années va pouvoir trouver sa justification. En effet, on peut attendre de l’union économique et monétaire plusieurs bénéfices :     – La monnaie unique permet de réduire les coûts de transactions et d’atteindre un niveau d’efficience supérieur.     – Les acteurs de l’économie devaient, avant l’Euro, se prémunir contre le risque de change. La disparition du risque lié aux variations de change explique la réduction de l’incertitude et la plus grande mobilité des capitaux.     – Le système européen de banques centrales (SEBC) a pour mission de veiller à ce que l’inflation n’apparaisse pas, ceci en menant une politique monétaire commune.     – L’Union européenne devient un véritable concurrent des Etats-Unis et de l’Asie, avec une monnaie qui, de surcroît, limite la puissance monétaire de l’Allemagne.     – La signature du pacte de stabilité devrait impliquer une meilleure coordination des politiques économiques. Mais la monnaie unique soulève également de nombreuses interrogations :

    – Les politiques d’austérité que les pays européens ont suivis ont eu un coût économique et surtout social important. La convergence imposée à Maastricht n’était-elle pas trop brutale, dans une période caractérisée par une croissance « molle » ?     – Les perspectives d’élargissement de la zone Euro pose la question de l’intégration des pays candidats à l’adhésion . Un « système monétaire européen-BIS » est ainsi envisagé, permettant aux membres de l’union européenne de se prémunir contre le risque de dévaluation compétitive, et de soumettre les candidats au strict respect des critères de convergence.
Ainsi, peut apparaître une « Europe à deux vitesses ».
    – Chacun des pays ayant adopté la monnaie unique perd l’usage de la politique monétaire : les Etats conservent le potentiel d’action que représente la politique budgétaire, mais celui-ci est limité par l’intervention du SEBC qui risque d’harmoniser cette politique entre tous les pays membres.     – Enfin, l’Euro est en partie basé sur les travaux de R.A.MUNDELL, prix Nobel d’économie 1999. On peut se demander si, avec le faible volant d’intervention dont disposent les Etats, ceux-ci pourront faire face aux chocs asymétriques qu’ils pourront subir. En d’autres termes, l’Europe est-elle réellement une « Zone Monétaire Optimale » ? Agenda européen : les temps forts qui attendent l’UE en 2025 Lien copié dans le presse-papier Partager la publication « Agenda européen : les temps forts qui attendent l’UE en 2025 » Riche en événements, l’année 2025 constitue une étape charnière pour l’Union européenne. Confrontés à de nombreux défis sur les plans politique, économique et diplomatique, les Vingt-Sept doivent conjuguer unité et ambition pour avancer. Toute l’Europe dresse la liste des dates clés à ne pas manquer durant ce premier semestre. Au sortir d’une année 2024 marquée par les élections européennes et l’entrée en fonction d’un nouveau collège de commissaires, le début d’année 2025 s’annonce particulièrement dense pour l’Union européenne. Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 20 janvier polarise les débats politiques mondiaux, tandis que les relations post-Brexit s’intensifient avec un sommet important entre l’UE et le Royaume-Uni, début février. Dans le même temps, le troisième anniversaire du déclenchement de la guerre en Ukraine, le 24 février, rappelle l’urgence de solutions diplomatiques et humanitaires, alors que ce premier semestre 2025, marqué par le 75e anniversaire de la déclaration de Robert Schuman, est également jalonné de nombreux scrutins aux quatre coins du continent. L’Europe en 2025 Les dates clés en un coup d’œil 1er semestre : présidence polonaise de l’UE Depuis le 1er janvier 2025, c’est la Pologne qui assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, et ce, durant les six premiers mois de l’année. Le pays, membre de l’UE depuis le 1er mai 2004, succède ainsi à la Hongrie. Pendant cette période, les membres du gouvernement polonais devront présider les réunions des formations du Conseil auxquelles ils appartiennent, exception faite du Conseil des affaires étrangères. C’est par exemple le ministre polonais chargé des questions environnementales qui assurera la présidence des Conseils “Environnement”. Par ailleurs, les membres du gouvernement polonais représenteront le Conseil de l’UE dans les autres institutions. Sous le slogan « Sécurité, Europe ! », la présidence polonaise souhaite jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de la politique européenne de sécurité. Dans ce sens, sept domaines ont été clairement identifiés : La défense et la sécurité ; La protection des personnes et des frontières ; La résistance à l’ingérence étrangère et à la désinformation ; La sécurité et la liberté d’entreprise ; La transition énergétique ; Une agriculture compétitive et résiliente ; La sécurité sanitaire. La Pologne veut également s’investir dans la lutte contre l’immigration irrégulière, sujet désormais dominant dans la politique européenne. En octobre dernier, Varsovie a reçu l’autorisation de la Commission européenne de limiter temporairement le droit d’asile en cas d’instrumentalisation de vagues migratoires par la Russie et la Biélorussie. Le gouvernement attend désormais la proposition législative de la Commission européenne prévue pour le mois de mars, afin de faciliter les expulsions. Fidèle soutien de l’Ukraine, le Premier ministre polonais Donald Tusk entend par ailleurs demander à ses partenaires européens de continuer à défendre le pays et à développer l’industrie européenne de défense notamment via un endettement commun, comme lors de la pandémie de Covid-19. Le 21 janvier, le chef du gouvernement polonais sera présent au Parlement européen pour échanger avec les eurodéputés sur les priorités de la présidence de son pays au Conseil de l’UE. Le plan de l’exécutif européen pour les centres de retour Dans une lettre envoyée aux États membres mardi 17 décembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé son programme en matière de migration. Ce dernier reprend les principales propositions de la Commission pour la législature 2024-2029, en fixant des échéances claires et en détaillant le futur cadre européen concernant les retours de migrants. La lettre de la cheffe de l’exécutif européen présente une directive en deux volets : Une nouvelle approche commune sur les retours basée sur des « solutions innovantes » discutées par les États membres ; Une numérisation des dossiers de retour avec des garanties de protection des donnée. Elle évoque également le projet controversé de centres de retour dans des pays tiers, inspiré du protocole Italie-Albanie. Dans ce contexte, l’agence Frontex jouerait un rôle accru, ce qui impliquerait une révision de son règlement. La mise en œuvre du nouveau Pacte sur la migration et l’asile, érigée comme une priorité pour le nouveau mandat de la Commission, est également mentionnée dans ce document. 20 janvier : investiture de Donald Trump Le 20 janvier, Donald Trump va prêter serment comme 47e président des États-Unis lors d’une cérémonie solennelle au Capitole. Un événement qui marquera son retour sur la scène politique, après son départ controversé en 2021. D’une hausse des droits de douane aux Etats-Unis jusqu’à l’éventuelle fin de l’aide américaine à l’Ukraine avec la promesse de “mettre fin à la guerre en vingt-quatre heures”, le programme de Donald Trump soulève des craintes à travers l’Union européenne. En coulisses, la Commission européenne a déjà mis en place une équipe qui travaille sur différents scénarios pour répondre aux décisions du milliardaire. Commerce, défense, régulation du numérique ou lutte contre le réchauffement climatique : l’alternance au sommet de la première puissance mondiale conduit les Européens à multiplier les points de vigilance face aux incertitudes ouvertes par ce second mandat. Cinq ans après, qu’en est-il de la pandémie de Covid-19 ? Le début d’année 2025 marque aussi la date anniversaire du déclenchement de la pandémie de Covid-19. Le 16 décembre 2019, un premier cas de ce virus est détecté en Chine. Le premier décès d’un malade est déclaré le 9 janvier 2020 dans la province de Wuhan, avant le déploiement de mesures de confinement à grande échelle aux quatre coins du globe dont en France, à compter du 17 mars 2020. Selon des données de la revue Science parues le 2 janvier 2025, « la pandémie aurait fait plus de 20 millions de morts et plongé quelque 130 millions de personnes dans la pauvreté” à travers le monde, tandis qu’une étude de la revue BMC Global and Public Health a cherché à comprendre les méthodes les plus efficaces pour lutter contre ce virus. Menée dans treize Etats d’Europe occidentale, cette dernière révèle que les pays ayant pris des mesures le plus tôt sont ceux qui s’en sont le mieux sorti. A l’occasion des cinq ans de la pandémie, les gouvernements et les organisations internationales prévoient des événements commémoratifs et des débats pour réfléchir aux transformations durables engendrées par cette crise planétaire, notamment dans les systèmes de santé et les modes de travail. 2 février : première application de « l’Artificial Intelligence Act » Le 2 février, l’Union européenne franchira un pas décisif avec l’entrée en vigueur de plusieurs mesures de l’Artificial Intelligence Act (AI Act), notamment l’interdiction de certaines technologies controversées considérées comme “inacceptables” (notation sociale, reconnaissance biométrique à distance en temps réel…). Ce texte important, classant les systèmes d’IA par niveau de risque, prévoit d’encadrer strictement l’utilisation de l’intelligence artificielle, en imposant des normes éthiques, sécuritaires et transparentes. Si les défenseurs des droits numériques saluent ce cadre juridique, certains acteurs industriels redoutent son impact sur la compétitivité européenne. Cette législation, une première mondiale, pourrait servir de référence internationale pour l’encadrement de l’IA. 4 février : sommet Union européenne/Royaume-Uni Le 4 février, Bruxelles accueille un sommet entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, marquant une nouvelle étape dans leurs relations post-Brexit. Les discussions porteront sur des dossiers sensibles comme les règles douanières en Irlande du Nord, la coopération énergétique, les politiques migratoires ou encore la pêche (l’accord sur les quotas et le partage des eaux territoriales court jusqu’à l’été 2026). Malgré des tensions toujours présentes entre dirigeants européens et britanniques du camp travailliste (à la tête du Royaume-Uni depuis les dernières élections de juillet 2024), les deux parties travaillent à des accords sur des projets communs, notamment en matière climatique. Ce sommet témoigne d’une volonté mutuelle de dépasser les différends et de bâtir un partenariat pragmatique, tout en répondant aux défis globaux. 23 février : élections fédérales allemandes Le 23 février, les Allemands se rendront aux urnes pour des élections fédérales anticipées cruciales afin de renouveler les 630 sièges du Bundestag. En cause : la rupture de la coalition gouvernementale dirigée par Olaf Scholz depuis 2021. Cette dernière a volé en éclat le 6 novembre dernier, après le limogeage du ministre des Finances libéral Christian Lindner. Avec des enjeux majeurs comme la transition énergétique, l’inflation et l’avenir de l’Allemagne en Europe, le scrutin pourrait redessiner le paysage politique du pays. Olaf Scholz cherchera à conserver son poste de chancelier face à une opposition déterminée, notamment de la CDU/CSU, qui espère revenir au pouvoir. Les premiers résultats devraient refléter une fragmentation croissante, avec une montée des partis alternatifs. Dans les différents sondages, la CDU/CSU (droite, affiliée au PPE) fait actuellement la course en tête avec environ 31 % d’intentions de vote. L’extrême droite allemande (AfD) se positionne au second rang (21,5 %), devançant ainsi les sociaux-démocrates (SPD, 15,5 %) à la tête du gouvernement actuel. Les écologistes (Grünen), membres de la coalition gouvernementale, sont quant à eux crédités de 13,5 % d’intentions de vote. Les Libéraux du FDP, dernière formation de la coalition, ne sont quant à eux crédités que de 4 %. Grosse vague électorale en Europe Il n’y a pas qu’en Allemagne que le début d’année 2025 va être rythmé par des élections. Entre le mois de janvier et le mois de mai, quatre scrutins présidentiels sont au programme. Le 12 janvier 2025, le second tour de l’élection présidentielle en Croatie opposera Zoran Milanović, président sortant et candidat du Parti social-démocrate (SDP), à Dragan Primorac, représentant des conservateurs de l’Union démocratique croate (HDZ). Lors du premier tour, le 29 décembre, Milanović a frôlé la majorité absolue. Avant le 13 février 2025, le Parlement grec élira aussi son prochain président de la République, un processus non soumis au suffrage direct. Le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, ND) contrôle le processus grâce à la majorité parlementaire de son parti. Ekateríni Sakellaropoúlou, présidente depuis 2020, pourrait briguer un second mandat. Le 4 mai 2025 constituera un moment décisif pour l’avenir de la Roumanie. Un nouveau scrutin va avoir lieu, après l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle du 24 novembre par la Cour constitutionnelle. Une décision prise en raison de soupçons d’ingérence étrangère en faveur du candidat d’extrême droite Călin Georgescu. Selon des notes des services de renseignement, ce dernier a bénéficié d’une importante opération d’influence sur le réseau social chinois TikTok. Arrivé en tête à la surprise générale avec 23 % des voix à l’issue du premier tour, Georgescu devait être opposé à Elena Lasconi, centriste pro-européenne, lors du second. Le 18 mai 2025 fera aussi figure de test grandeur nature en Pologne. La prochaine élection présidentielle s’annonce comme un référendum pour ou contre le gouvernement dirigé par Donald Tusk (Plateforme civique, PO), en poste depuis décembre 2023. Bien que le Premier ministre détienne une influence majeure, le président reste une figure clé, comme en témoigne l’exercice du pouvoir par Andrzej Duda (Parti Droit et Justice, PiS). La présidentielle opposera notamment Rafał Trzaskowski, maire de Varsovie (PO), à Karol Nawrocki, historien soutenu par le PiS. 24 février : trois ans du conflit en Ukraine Le 24 février marquera le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Alors que le conflit s’enlise, le monde reste suspendu aux évolutions sur le terrain et aux efforts diplomatiques. Particulièrement vigilantes à la situation, les institutions européennes ne cessent de renouveler leur soutien au peuple ukrainien. Le 19 décembre dernier, le président du Conseil européen António Costa a annoncé que l’UE accorderait une aide supplémentaire de 30 milliards d’euros à l’Ukraine pour l’année 2025, destinée à assurer sa stabilité financière et à soutenir sa résilience économique. « L’Union européenne s’est dit prête à tout ce qu’il faudra, aussi longtemps qu’il le faudra, pour mettre l’Ukraine en position de force, pour faire face à ce qui l’attend », a déclaré le Portugais lors d’une conférence de presse à l’issue du dernier sommet organisé à Bruxelles. Pour concrétiser cet engagement, les dirigeants européens ont prévu la mise en œuvre du quinzième paquet de sanctions contre la Russie. Depuis le début du conflit, l’UE a débloqué quelque 130 milliards d’euros de soutien financier en faveur du pays. 25-27 février : COP16 biodiversité Du 25 au 27 février, Rome accueillera la 16e conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP16), réunissant des dirigeants, scientifiques et défenseurs de l’environnement du monde entier. Cette édition constitue la suite du sommet tenu à Cali (Colombie) début novembre et suspendu faute d’accord sur la feuille de route financière censée stimuler les timides efforts de l’humanité pour stopper la destruction de la nature d’ici 2030. Les discussions se tiendront au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et seront présidées par Susana Muhamad, ministre de l’Environnement et du développement durable de la Colombie. 26 février : présentation du pacte pour une industrie propre par les commissaires européens Stéphane Séjourné et Teresa Ribera Trois mois après leur prise de fonction, les vice-présidents exécutifs de la Commission européenne Stéphane Séjourné et Teresa Ribera dévoileront début mars un « pacte pour une industrie propre », visant à accélérer la transition écologique en Europe. Ce programme ambitieux proposera des incitations fiscales pour les entreprises réduisant leurs émissions, des investissements massifs dans les technologies vertes et une révision des normes environnementales. Conçu pour renforcer la compétitivité européenne face aux États-Unis et à la Chine, le projet s’inscrit dans le cadre du Pacte Vert pour l’Europe. Accueilli avec beaucoup d’espoir par les écologistes, il soulève cependant chez ses détracteurs des questions sur son financement et son impact potentiel sur les industries traditionnelles. 31 mars : jugement dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national Le 31 mars, le tribunal de Paris rendra son verdict dans le procès des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN). L’affaire porte sur des accusations de détournement de fonds publics, avec des soupçons d’utilisation des ressources européennes pour financer des activités partisanes en France. Au total, vingt-cinq personnes sont concernées dont l’ex-présidente du parti, Marine Le Pen. L’actuelle cheffe de file des députés RN et eurodéputée de 2014 à 2017 risque une peine de cinq ans de prison, une amende de 300 000 € et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire (c’est-à-dire avec application immédiate même en cas d’appel). Une réquisition qui, si elle était suivie par les juges, empêcherait la fille de Jean-Marie Le Pen (décédé mardi 7 janvier) de se présenter à la prochaine élection présidentielle. 2 avril : mise en place du nouveau programme de visa britannique pour les voyageurs venant de l’Union européenne À partir du 2 avril, le Royaume-Uni va appliquer un nouveau système de visa électronique pour les voyageurs européens, similaire à l’ESTA américain. Ce dispositif, d’un coût de 12 euros, deviendra obligatoire pour entrer au Royaume-Uni, même pour des courts séjours. Les autorités britanniques justifient cette décision par des raisons de sécurité et de contrôle migratoire. Les voyageurs devront s’enregistrer en ligne avant leur départ. Cette nouvelle obligation répond notamment à la mesure adoptée par l’UE, qui exige à partir du printemps 2025 que les Britanniques souhaitant voyager au sein de l’espace Schengen se munissent d’un Etias (“European Travel Information and Authorisation System”). Ce dernier coûtera 7 euros et sera valable durant trois ans. 9 mai : 75e anniversaire de la déclaration de Robert Schuman Le 9 mai, l’Europe célèbrera comme chaque année la Journée de l’Europe. 2025 est une année symbolique, signant les 75 ans de la déclaration de Robert Schuman, première pierre de la construction européenne. À travers le continent, des événements culturels, débats et cérémonies rappelleront l’importance de ce projet visionnaire, qui a jeté les bases de l’Union européenne moderne en proposant la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Les dirigeants européens profiteront à nouveau de cette journée pour réaffirmer leur engagement envers l’unité et la paix, dans un contexte où les défis, qu’ils soient géopolitiques, climatiques ou économiques, appellent une solidarité renforcée entre les États membres. 11 mai : élections législatives en Albanie Le 11 mai, l’Albanie organisera des élections législatives cruciales, scrutées de près par les observateurs européens. Ce scrutin revêt une importance particulière dans le contexte des négociations pour l’adhésion de l’Albanie à l’UE, officiellement reconnue comme candidate depuis juin 2014. Les principaux partis politiques se disputent les suffrages dans une campagne marquée par les questions de corruption, de réforme judiciaire et de développement économique. L’Union européenne attend de ces élections qu’elles respectent des normes démocratiques élevées, un critère clé pour l’élargissement. Les résultats pourraient influencer de manière décisive le calendrier et la dynamique des discussions entre Tirana et Bruxelles. 9-13 juin : troisième conférence des Nations unies sur l’Océan Du 9 au 13 juin, la France et le Costa Rica co-organisent la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3) à Nice. Dix ans après la COP21 et l’Accord de Paris, l’UNOC 3 vise à mettre en œuvre l’ODD 14 (objectif de développement durable) du Pacte mondial de l’ONU qui promeut la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes marins et côtiers.





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