F.A.Von HAYEK (1899-1992)
Au début des années trente, Hayek puise son inspiration dans les travaux de Wicksell et ceux de Böhm-Bawerk, pour élaborer la théorie du sur-investissement.
Wicksell tente de réaliser une synthèse entre la théorie générale des prix relatifs et la théorie quantitative de la monnaie, en distinguant deux taux d’intérêt : le taux monétaire de marché, ou taux courant de l’intérêt, qui est déterminé par le marché de la monnaie et du crédit, et le taux naturel d’intérêt, qui s’établirait si on n’usait pas de transactions monétaires.
Le rapport entre les deux taux est, pour Wicksell, l’élément explicatif des processus de contraction et d’expansion de l’économie, et Hayek va reprendre cette analyse.
Böhm-Bawerk pense que l’investissement doit être conçu comme un détour de production dont le taux d’épargne est le révélateur. Tant que la structure temporelle de production choisie par les entrepreneurs correspond au désir d’épargne des consommateurs, nous sommes en situation d’équilibre.
Si de la monnaie est injectée dans l’économie, et transforme la structure de prix, l’équilibre peut être rompu, et le taux d’intérêt de marché peut baisser au-dessous du taux naturel, ce qui suscite une augmentation de l’investissement.
Ce « Sur-investissement » est financé par ce que Hayek appelle « l’épargne forcée », et lorsque cette épargne n’est plus disponible, l’économie traverse une période de chômage et de réajustements.
Hayek propose une politique d’austérité et de discipline monétaire, à l’inverse de Keynes qui préconise de stimuler l’investissement par un accroissement de la masse monétaire.
Hayek, qui s’est imposé comme le principal théoricien contemporain du libéralisme, a été distingué par le jury du Nobel en 1974, pour les fondements aussi bien juridiques, politiques que purement économiques qu’il donne à ses analyses de la société.
F.Hayek : « Droit, législation et liberté », PUF, 1976.
Au début des années trente, Hayek puise son inspiration dans les travaux de Wicksell et ceux de Böhm-Bawerk, pour élaborer la théorie du sur-investissement.
Wicksell tente de réaliser une synthèse entre la théorie générale des prix relatifs et la théorie quantitative de la monnaie, en distinguant deux taux d’intérêt : le taux monétaire de marché, ou taux courant de l’intérêt, qui est déterminé par le marché de la monnaie et du crédit, et le taux naturel d’intérêt, qui s’établirait si on n’usait pas de transactions monétaires.
Le rapport entre les deux taux est, pour Wicksell, l’élément explicatif des processus de contraction et d’expansion de l’économie, et Hayek va reprendre cette analyse.
Böhm-Bawerk pense que l’investissement doit être conçu comme un détour de production dont le taux d’épargne est le révélateur. Tant que la structure temporelle de production choisie par les entrepreneurs correspond au désir d’épargne des consommateurs, nous sommes en situation d’équilibre.
Si de la monnaie est injectée dans l’économie, et transforme la structure de prix, l’équilibre peut être rompu, et le taux d’intérêt de marché peut baisser au-dessous du taux naturel, ce qui suscite une augmentation de l’investissement.
Ce « Sur-investissement » est financé par ce que Hayek appelle « l’épargne forcée », et lorsque cette épargne n’est plus disponible, l’économie traverse une période de chômage et de réajustements.
Hayek propose une politique d’austérité et de discipline monétaire, à l’inverse de Keynes qui préconise de stimuler l’investissement par un accroissement de la masse monétaire.
Hayek, qui s’est imposé comme le principal théoricien contemporain du libéralisme, a été distingué par le jury du Nobel en 1974, pour les fondements aussi bien juridiques, politiques que purement économiques qu’il donne à ses analyses de la société.
F.Hayek : « Droit, législation et liberté », PUF, 1976.