Les courants de la pensée
économique en schémas
Le courant libéral se compose de deux écoles
de pensée : l’école classique dont le fondateur
est Adam SMITH (1723-1790), le courant néocclassique
dont les fondateurs sont WALRAS (1834-1910) et MENGER (1840-1921).
C’est dans un contexte économique et social en pleine
transformation, marqué par la révolution industrielle
et par la philosophie des lumières qu’apparaît
au XVIIIième siècle le courant libéral
classique (SMITH, RICARDO, MALTHUS, SAY…).
L’école néoclassique : ce courant s’est développé
après 1870 jusqu’à nos jours avec l’ approche
microéconomie c’est à dire l’analyse des choix
des agents économiques notamment à travers
l’étude du comportement du producteur et du consommateur
considérés comme rationnels.
Les principaux fondements du courant libéral s’articulent
autour de trois points essentiels :
• L’individualisme : l’homme est un être rationnel
( homo oeconomicus) c’est à dire recherche la satisfaction
de ses intérêts. Le producteur recherche la
maximisation de son profit sous la contrainte des coûts,
il fait des choix rationnels ( calculs économiques).
Il choisit ce qui lui rapporte le plus dans l’utilisation
des facteurs de production : travail et capital pour produire.
Le consommateur cherche à maximiser ses besoins en
fonction du prix des biens et de son revenu. Il fait des
choix. Fait un calcul économique : sa préférence
pour tel ou tel produit va se faire en fonction de l’utilité
qu’il va en retirer et du coût qu’il va supporter
pour l’obtenir. Ici on retrouve l’approche micro-économique
qui s’intéresse aux choix individuels des agents
économiques. C’est la recherche de l’intérêt
individuel qui permet de réaliser l’intérêt
général.
• La liberté économique : Chaque individu
doit pouvoir exercer librement son activité économique
( liberté d’entreprendre, de travailler, d’échanger…
de se faire concurrence…).Ces libertés ne doivent
pas être entravées par l’intervention de l’Etat.
• Le rôle limité de l’Etat ( Etat gendarme)
: seul le Marché doit réguler l’économie,
l’Etat ne doit pas intervenir en économie car il
perturbe le bon fonctionnement du marché. Car seul
le marché permet d’atteindre naturellement l’équilibre
( le carré magique). C’est la "main invisible"
qui va coordonner tous les besoins individuels, qui va orienter
toutes les activités individuelles vers la satisfaction
de tous. Donc, c’est lui qui va déterminer l’équilibre
économique automatiquement.
• Voici quelques schémas qui expliquent le
fonctionnement du marché 🙁 ici l’exemple du marché
des biens et services).
Le marché : " c’est un merveilleux mécanisme
d’horlogerie qui, par le miracle du mouvement des prix,
transforme le chaos en ordre, la multitude des intérêts
particuliers en intérêt général"
( cf. D. Clerc conseiller à la rédaction d’alternatives
économiques)
Dans le modèle libéral, le marché régule
l’économie à condition que ce marché
soit de concurrence pure et parfaite ( c’est à dire
HAMLET : Homogénéité des produits,
Atomicité du marché, Mobilité des facteurs
de production, Libre Entrée des produits, Transparence
du marché). Condions purement idéales voire
virtuelles du marché.
C’est finalement le niveau des prix (flexibles) qui détermine
le niveau des quantités produites et consommées.
Le point de rencontre en l’offre et la demande représente
l’optimum. A ce prix d’équilibre il n’est plus possible
d’augmenter la satisfaction d’un individu sans détériorer
celle des autres. C’est donc la main invisible qui ajuste
les offres et les demandes et assure la satisfaction de
tous. Le marché s’autorégule selon la fameuse
loi de l’offre et la demande c’est à dire naturellement,
pas besoin de l’intervention de l’Etat. L’Etat crée
des rigidités qui empêchent le bon fonctionnement
du marché. Il en est de même pour tous les
marchés : marché du travail, marché
des capitaux, des changes…)
Gérard Fonouni