Nouvelles théories du commerce international

La théorie traditionnelle marquait nettement l’opposition entre le protectionnisme et le libre-échange. Les deux siècles précédents sont marqués par l’évolution d’une pensée mercantiliste du XVIIIe vers la théorie ricardienne des avantages comparatifs au XIXe et le théorème d’HOS au milieu de ce siècle. 
     La nouvelle théorie du commerce international , s’inspirant des apports de la théorie des jeux et de la nouvelle économie industrielle, « redéfinit la problématique du commerce international » (J.M.SIROËN).
     En effet, chez les classiques, l’échange est bénéfique du fait d’avantages comparés qui préexistent à l’échange. Les spécialisations des pays y apparaissent comme « exogènes », c’est-à-dire puisant leurs sources en dehors du processus économique. 
     La nouvelle théorie du commerce international prolonge l’approche endogène de la spécialisation, au sein de laquelle la formation d’avantages comparatifs apparaît comme une conséquence de l’ouverture des échanges et de la division internationale du travail, et non comme une cause.
     La théorie classique énonçait que deux nations sont d’autant plus susceptibles d’échanger qu’elles sont différentes : l’approche endogène, au contraire,  avance que deux nations, même si elles sont comparables sur quelques critères précis, peuvent avoir à échanger dès lors que la spécialisation permet à chaque pays d’améliorer son efficacité. En créant des avantages comparatifs, l’échange amorce un processus de divergence structurelle.
     Les échanges intrabranche entre la France et l’Allemagne consacrent empiriquement cette thèse.

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