K.Wicksell

Économiste suédois fortement marqué par BÖHM-BAWERK.
Fondateur de l’école suédoise, il sera aussi un précurseur de KEYNES même si les interventions qu’il demande à l’État sont plutôt destinées à améliorer le sort des ouvriers.

WICKSELL pense (Geldzins und Güterpreise, 1898) qu’il existe deux taux d’intérêt, le taux d’intérêt « naturel » à long terme compatible avec une croissance équilibrée, sans inflation et le taux d’intérêt monétaire (ou taux courant de l’intérêt) qui est déterminé sur le marché de la monnaie et du crédit (?). Comme pour les NC, le taux d’intérêt courant représente le coût de la renonciation à la disposition du capital pendant une certaine période.
Un taux d’intérêt effectif trop faible (par rapport au taux naturel) provoque l’inflation ; un taux d’intérêt trop élevé engendre la déflation. Le rôle des autorités monétaires est d’éviter de tels processus cumulatifs, en élevant le taux d’intérêt monétaire dès les premiers signes inflationnistes et en l’abaissant dès le moindre signe de déflation, ce qui peut être considéré comme l’origine des politiques monétaires actuelles.

Tant que le taux d’intérêt monétaire est égal au taux d’intérêt naturel, la politique monétaire est neutre. Si le taux monétaire devient inférieur au taux naturel, cela déclenche une incitation à investir, ce qui accroît le prix des investissements et les prix des biens de consommation. L’expansion appèle l’augmentation de l’investissement.
Cela fonctionne tant que le taux monétaire est inférieur au taux naturel. Dès que le taux monétaire augmente, il peut y avoir récession, situation dans laquelle on trouve un surendettement, une forte inflation et une fuite des capitaux.

Wicksell, par ailleurs, a travaillé sur la validité des décisions publiques. Ainsi, il montre que l’unanimité est la meilleure règle de décision pour ce qui concerne la production d’un bien indivisible. Ainsi, le niveau de production désiré ne se fait pas au détriment du bien-être d’un individu ; on retrouve là le souci parétien, ne pas augmenter le bien-être d’un individu quand cela se passe par la diminution du bien-être d’un autre individu.
Conscient des risques de blocage des décisions à l’unanimité, Wicksell propose la règle de quasi-unanimité.
Il suffit de penser aux blocages des décisions européennes pour comprendre l’étendue de ces blocages.

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