F.Perroux

François PERROUX (France, 1903-1987)

Ce grand économiste français n’a appartenu à aucune grande école de pensée. Sévère à l’égard de Keynes, influencé par Marx tout en récusant son approche de la société, peu aimable envers les libéraux et Adam Smith, il a eu pour maître Joseph SCHUMPETER bien qu’il s’en soit, ensuite, distingué.

Il a distingué la croissance économique du développement économique : « La croissance économique correspond à l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. (…) Le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître son produit net global « .

Le développement constitue un concept plus large, dans la mesure où il englobe une dimension sociale, en particulier en termes de répartition de richesse nationale.

S’il est difficile de concevoir un développement sans croissance économique, cette dernière n’engendre pas nécessairement le développement. Celui-ci introduit une dimension qualitative alors que la croissance constitue un processus uniquement quantitatif.

Il a introduit la notion d’effets de domination entre pays riches et pays en voie de développement.

À propos des accords de Bretton-Woods, il a parlé des « rapports asymétriques »entre les États-Unis d’Amérique et le reste du monde car les autres pays doivent payer leur déficit courant en or ou en devises.

Les États-Unis étaient dispensés de cette discipline puis que la seule monnaie convertible en or était le dollar.



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