– d’une part, les modes de production
et leur articulation.
– d’autre part, les différents
régimes d’accumulation.
– enfin, les formes institutionnelles.
L’objet de la théorie
de la régulation est de caractériser ces différentes
formes institutionnelles :
– La monnaie ( métallique
ou dématérialisée, outil de domination d’une
logique privée ou publique …)
– La configuration du rapport salarial
: relations mutuelles entre différents types d’organisation
du travail, mode de vie et de reproduction du travail salarié.
– La concurrence : la façon
dont se fait la coordination des décisions.
– Les modalités d’adhésion
au régime international.
– Les formes de l’Etat.
Dans la mouvance de Marx et la prise en compte de l’histoire, l’analyse des crises y est largement développée. L’approche régulationniste a donc pour point de départ l’analyse des divers régimes d’accumulation au sein du mode de production capitaliste. Le régime d’accumulation se définit comme " l’ensemble des régularités qui assurent une progression générale et relativement cohérente de l’accumulation du capital, c’est-à-dire permettant de résorber ou d’étaler dans le temps les distorsions et déséquilibres qui naissent en permanence du processus lui-même" (Boyer 1986). Son fonctionnement se fait dans le cadre de formes institutionnelles entendues au sens de "toute codification d’un ou plusieurs rapports sociaux fondamentaux" .
Historiquement, le passage d’un régime d’accumulation à un autre ou bien d’un mode de régulation à un autre constitue une crise au sens où il y a rupture. Si aucun changement institutionnel ou de politique économique n’est nécessaire pour déclencher le retournement ou la reprise, on parle de "petite crise" (Boyer/Saillard, 1995). L’absence de reprise spontanée signifie que le mode de régulation ou le régime d’accumulation ont été affectés, on se heurte à une "grande crise".
L’approche régulationiste est globale, et fournit une grille de lecture intéressante à la réflexion économique.