Le néo-keynésianisme Alors que la crise se prolonge dans les années
quatre-vingts, (inflation, chômage, déficits publics, faible
croissance), on assiste au déclin du keynésianisme pur.
A la fin des années quatre-vingt dix, une nouvelle génération
de "néo-keynésiens" apparaît. Il s'agit
de Grégory Mankiw, George Akerlof, Olivier Blanchard, Joseph
Stiglitz, Stanley Fischer, Lawrence Summers, David Romer, Edmund Phelps...
Ils conservent de Keynes deux principes majeurs :
l'imperfection du marché et la nécessité de l'intervention
de l'Etat. Ils construisent un nouveau keynésianisme qui intègre
les acquis de la micro-économie ainsi que les apports des néo-classiques.
Les néo-keynésiens admettent que, outre un sous-emploi
lié à une insuffisance de la demande, le chômage
comporte également une composante offre, c'est-à-dire
une rigidité du travail, une difficulté à gérer
la main-d'oeuvre. Olivier Blanchard parle "d'effets d'hystérésis",
c'est-à-dire qu'une partie du chômage peut persister par
auto-entretien, alors même que ses causes initiales ont disparu.
Joseph Stiglitz, économiste en chef de la banque mondiale, écrit : "Les nouveaux économistes keynésiens pensent qu'il est pratiquement impossible de concevoir des normes fixes dans une économie en évolution rapide". ***************** |