Economie2000 |
La courbe de PHILLIPS (1914-1975)
Cette courbe met en relation les taux de chômage
et de variation des salaires nominaux.
Ce modèle s'appuie sur une série statistique
concernant la Grande-Bretagne sur la période 1861-1957. Les économistes
néo-classiques ont vu dans cette courbe la relation entre le chômage
et l'inflation, celle-ci étant assimilable à la hausse des salaires
nominaux. En effet, si U représente le chômage (unemployment),
et AW/W le taux de variation du salaire nominal annuel, plus le niveau du chômage
est élevé, et plus la pression "à la baisse" du salaire
est forte. A l'intersection de la courbe et de l'abscisse U, on obtient un"taux
de chômage naturel" (NAWRU : Non accelerating wage rate of unemployement).
Pour M.Friedman et
les monétaristes, cette relation ne peut pas être stable, et les
agents s'aperçoivent du leurre que représentent les salaires nominaux.
Il convient donc d'utiliser le salaire réel, et Friedman montre alors
que la courbe de Phillips est verticale à long terme.
A partir des années
soixante-dix, les économies développées entrent dans une
longue période de stagflation, faisant douter de la pertinence de cette
courbe.
Mais lorsque l'inflation
a disparue, et que le taux de chômage a fortement augmenté, on
s'est demandé à nouveau quelle était la relation entre
l'inflation et le chômage ... Au milieu 2000, la France voit son chômage
baisser et sa faible inflation rester stable.
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