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Knut WICKSELL (Suède 1859-1926)
Économiste suédois fortement
marqué par BÖHM-BAWERK.
Fondateur de l’école suédoise, il sera aussi un
précurseur de KEYNES même si les interventions qu'il demande
à l'État sont plutôt destinées à améliorer
le sort des ouvriers.
WICKSELL pense (Geldzins und Güterpreise,
1898) qu’il existe deux taux d’intérêt, le
taux d'intérêt "naturel" à long
terme compatible avec une croissance équilibrée, sans
inflation et le taux d'intérêt monétaire
(ou taux courant de l'intérêt) qui est déterminé
sur le marché de la monnaie et du crédit (?). Comme pour
les NC, le taux d'intérêt courant représente le
coût de la renonciation à la disposition du capital pendant
une certaine période.
Un taux d’intérêt effectif trop faible (par rapport
au taux naturel) provoque l’inflation ; un taux d’intérêt
trop élevé engendre la déflation. Le rôle
des autorités monétaires est d’éviter de
tels processus cumulatifs, en élevant le taux d’intérêt
monétaire dès les premiers signes inflationnistes et en
l’abaissant dès le moindre signe de déflation, ce
qui peut être considéré comme l’origine des
politiques monétaires actuelles.
Tant que le taux d'intérêt monétaire est égal
au taux d'intérêt naturel, la politique monétaire
est neutre. Si le taux monétaire devient inférieur au
taux naturel, cela déclenche une incitation à investir,
ce qui accroît le prix des investissements et les prix des biens
de consommation. L'expansion appèle l'augmentation de l'investissement.
Cela fonctionne tant que le taux monétaire est inférieur
au taux naturel. Dès que le taux monétaire augmente, il
peut y avoir récession, situation dans laquelle on trouve un
surendettement, une forte inflation et une fuite des capitaux.
Wicksell, par ailleurs, a travaillé
sur la validité des décisions publiques. Ainsi, il montre
que l'unanimité est la meilleure règle de décision
pour ce qui concerne la production d'un bien indivisible. Ainsi, le
niveau de production désiré ne se fait pas au détriment
du bien-être d'un individu ; on retrouve là le souci parétien,
ne pas augmenter le bien-être d'un individu quand cela se passe
par la diminution du bien-être d'un autre individu.
Conscient des risques de blocage des décisions à l'unanimité,
Wicksell propose la règle de quasi-unanimité.
Il suffit de penser aux blocages des décisions européennes
pour comprendre l'étendue de ces blocages.
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